Cameroun : 42 milliards construit la voie sur les berges du fleuve Wouri.

La Communauté Urbaine de Douala (CUD) a récemment organisé une rencontre trimestrielle avec les journalistes ce mardi 15 octobre 2024, pour discuter du projet ambitieux de construction d’une voie sur les berges du Wouri à l’hôtel de ville de Bonanjo.

Ce projet vise à améliorer la circulation et la mobilité des populations des arrondissements Douala V et Douala III, qui empruntent quotidiennement l’axe du boulevard de la République, souvent embouteillé.

Cet axe, qui conduit au cœur administratif et commercial de Douala, notamment dans les quartiers d’Akwa et Bonanjo, est essentiel pour les populations qui se rendent au travail. Malheureusement, les embouteillages matinaux et en fin de journée compliquent les trajets, rendant parfois la circulation presque impossible. C’est pour cette raison que la CUD s’intéresse de près à la problématique de ce trafic routier, afin de faciliter l’accès au lieu de travail et permettre aux citoyens de rentrer plus rapidement chez eux.

Détails du Projet

La nouvelle route, qui partira du rond-point Deido sur les berges du Wouri, est conçue pour desservir tous les riverains des 3ème et 5ème arrondissements de Douala. Ce projet n’est pas seulement destiné aux personnes, mais également aux marchandises, contribuant ainsi à l’essor économique de la ville.

Le coût estimé du projet s’élève à 42 milliards de francs CFA. Consciente des limitations budgétaires, la CUD a innové en matière de financement en concluant un accord avec l’entrepreneur du projet. Une avance de 10 % sera versée, tandis que le reste des paiements sera effectué par traites annuelles sur une période de 10 ans. La période de travail s’étend sur 16 mois. Le Maire de Douala a exprimé sa conviction que ce projet favorisera le développement économique de la ville et renforcera les recettes de la commune.

Le Dr. MBASSA DINE a également précisé qu’il n’a pas sollicité de caution de l’État afin d’éviter de mettre les autorités dans une position délicate. La transparence dans la gestion des comptes vis-à-vis des précédents opérateurs a facilité l’accord entre l’entrepreneur et la municipalité vole à sa rescousse. Voilà qui renforce l’engagement de l’entrepreneur de ces ouvrages. La ville de Douala fait face à un réel problème d’infrastructures vieillissantes, exacerbées par les intempéries. En raison de la rareté des financements, le Dr. Roger DINE MBASSA, garant de la ville, continue d’explorer d’autres sources de financement pour attirer davantage d’investisseurs.

Il réaffirme que ces infrastructures sont conçues pour le bien-être de la population et lance un appel à la conservation de ce patrimoine commun. Il a déploré les actes de vandalisme qui nuisent à ces réalisations et insiste sur le fait que la préservation de ces ouvrages incombe à chaque citoyen. 

Construire une route nécessite également de disposer du foncier adéquat. La Mairie a donc pris des dispositions pour indemniser les riverains concernés lors de la réalisation de cette route rapide à deux voies, permettant ainsi à tout type d’engins de circuler.

Nos œuvres sont nos compagnons de route. Tâchons de les conserver.

UAMG-T.BOCA