SANCTION FIFA: POURQUOI ETO’O FILS NE RÉAGIT-IL PAS ?

Le stade El Campin, en Colombie nous rappelle le concept du fair-play à savoir :
– Le respect du jeu (y compris des officiels)
– Le respect des autres (coéquipiers, entraîneurs, adversaires)
– Le respect de soi-même.
– La saine compétition.
Cependant, est-il sain d’être en compétition avec quelqu’un? 
Le 11 septembre 2024, à Bogota, la formation de football féminin camerounaise U20 a croisé le fer avec la brillante équipe brésilienne. Cette dernière élimine le Cameroun de la coupe du monde 2024, avec une note salée de 3 – 1. Un échec en huitièmes de finale, suivi d’une sanction du n°9 mondial Samuel Eto’o Fils, peut-on lire dans un communiqué de l’instance juridique de la FIFA. Une interdiction de six mois d’assister aux matches des sélections représentatives du Cameroun de son président de la fédération. Selon la FIFA, il a violé l’article 13 et 14 du code disciplinaire.
 
Différence entre soumission et fair-play
La soumission peut être perçue comme un comportement passif ou obéissant. Elle peut parfois conduire à des sentiments de frustration, surtout si l’individu sent qu’il doit renoncer à ses propres convictions ou à son style de jeu.
Par contre, le fair-play implique une attitude active de respect et d’intégrité. Les joueurs qui pratiquent le fair-play choisissent délibérément de respecter les règles et de valoriser l’expérience de jeu, quel que soit le résultat.
 
De quoi le président de la FECAFOOT est-il accusé ? L’article 13 (Comportement offensant et violations des principes du fair-play), pour ne citer que cela, est la raison fondamentale de cette sanction.
Après analyse, nous comprenons que le non-respect du jeu des officiels, perçu par l’ancien lion indomptable, crée une frustration qui l’incite à s’indigner de l’arbitrage. Bien que jusqu’ici nous n’ayons pas eu vent du refus de la défaite de sa jeune formation U20.
 
Selon l’article 14 (Mauvaise conduite des joueurs et des officiels), nous ne connaissons pas la réaction des officiels dans les couloirs vis-à-vis du président de la FECAFOOT, qui devrait aussi être mise sur la table. Au moins, nous connaissons l’état d’esprit des joueuses camerounaises à travers l’interview de la Capitaine, qui a fait montre de fair-play en acceptant la décision du match tout en se plaignant de l’arbitrage. La Commission de Discipline de la FIFA a pris la décision lundi dernier, 30 septembre, après le match du 11 septembre 2024, soit plus de 2 semaines après. Pour l’instant, nous ne sommes pas en mesure de dire ce qui était réellement reproché à l’ancien capitaine de l’équipe nationale de football du Cameroun. Jusqu’ici, pas de réaction du président de la FECAFOOT. Serait-ce du fair-play d’accepter cette sanction sans se plaindre ?
La suite nous en dira long. Mais nous attendons les réactions des officiels à l’endroit de SEF. Serions-nous indigné ? Mais nous pensons que la FIFA devrait aussi faire preuve de fair-play en reconsidérant les objections sur l’arbitrage de ce match que de donner une sanction qui soulève beaucoup d’interrogations. La promotion du fair-play doit être un effort collectif pour garantir que le football reste un sport apprécié et respecté à tous les niveaux. 
 
 Promotion du fair-play
Les entraîneurs doivent également respecter les règles du jeu et faire preuve de professionnalisme, tant sur le terrain que dans leurs interactions avec les arbitres et les adversaires. Les arbitres jouent un rôle crucial dans le maintien du fair-play en veillant à l’application impartiale des règles. Leur autorité doit être respectée, et ils doivent faire preuve d’intégrité dans leurs décisions.
 
Dans la Couverture : Les médias jouent un rôle important dans la manière dont le sport est perçu par le public. Ils sont invités à promouvoir des valeurs de fair-play dans leur reportage et à éviter de glorifier les comportements antisportifs. 
Pratiqué avec sérieux, le sport n’a rien avoir avec le fair-play. La frustration engendre la révolte.

UAMG-T. BOCA