Au Sénégal, l’Assemblée nationale a été dissoute le 12 septembre 2024 par le président élu Bassirou Diomaye Faye. Cette décision, prévue par la Constitution après deux ans de législature, a été motivée par les blocages institutionnels rencontrés, notamment l’opposition d’une majorité parlementaire dominée par les partisans de l’ancien président . Le président cherche ainsi à obtenir une majorité parlementaire pour soutenir son programme de réformes.
Les élections législatives anticipées se tiendront ce dimanche 17 novembre 2024. Cette période est marquée par des tensions politiques et des incertitudes sur les alliances qui pourraient émerger après le scrutin.
Les élections législatives sénégalaises étaient initialement prévues en 2027, conformément au cycle normal de cinq ans après les élections précédentes de 2022.
Cette anticipation est causée par l’implémentation du programme du président en exercice Bassirou Diomaye Faye. Il vise une transformation profonde du pays, axée sur des réformes institutionnelles et économiques.
Parmi les plus importants les objectifs de ce programme visent à rompre avec le passé politique. Il souhaite instaurer un gouvernement plus transparent et efficace, en rupture avec les pratiques de l’ancien régime de Macky Sall; la réduction des dépenses liées à des institutions jugées coûteuses, comme le Haut Conseil des collectivités territoriales et le Conseil économique, social et environnemental, ce qui a rencontré une forte opposition au sein de l’Assemblée; le renforcement des institutions caractérisé par une gouvernance qui reflète sa vision de transformation systémique, mais qui était entravée par l’opposition parlementaire majoritaire, dominée par les fidèles de Macky Sall.
Rappelons que son parti (Pastef) et ses alliés ne disposaient pas de majorité, à l’assemblée nationale. Plusieurs de ses propositions, ont été bloqués comme les réformes budgétaires, ce qui a motivé sa décision de dissolution pour obtenir un soutien parlementaire stable.
UAMG-T. BOCA
