Au Cameroun, plusieurs maires, en première ligne de la décentralisation, n’ont pas perçu leur salaire depuis des mois, entraînant une grave situation financière. Cette information a été rapportée par le journal Émergence le 15 avril 2015.
Dans certaines communes, le non-paiement des salaires des élus locaux devient une réalité préoccupante qui menace non seulement leur stabilité personnelle, mais également l’efficacité de la gestion municipale et de l’action locale. Cette situation touche particulièrement les communes rurales et certaines collectivités récemment érigées. En l’absence de dotations suffisantes ou de ressources propres significatives, les exécutifs communaux peinent à assumer leurs charges récurrentes, notamment le paiement régulier des salaires des maires, adjoints et personnels municipaux. Ce déséquilibre budgétaire est accentué par la lenteur dans la mise en œuvre de la décentralisation et la faible autonomie financière des communes.


Des voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer le silence des autorités compétentes face à ce blocage. Certains maires, contraints de continuer à exercer malgré l’absence de rémunération, évoquent des difficultés à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires et à assurer leur rôle de leadership local. D’autres en appellent à l’État pour une révision urgente du mécanisme de financement des collectivités territoriales décentralisées.
On attend des maires qu’ils pilotent le développement local, qu’ils rendent les services de base aux populations et qu’ils incarnent la proximité entre administration et citoyens, leur précarité salariale devient inquiétant. Cette crise, si elle persiste, pourrait avoir des répercussions sur la gouvernance locale et la confiance des citoyens dans les institutions communales.
UAMG-Marcelle Émilie YEMBEL