Monde-Reprise des  largages d’aide humanitaire à Gaza.

Rendue possible à la suite d’un cessez-le-feu consenti par Israël le 26 juillet 2025. Cette trêve humanitaire intervient après cinq mois de blocus et* *vise à répondre à une situation d’urgence marquée par la famine et le manque de soins médicaux parmi la population civile. 

Les largages d’aide se dérouleront quotidiennement, entre 10 heures et 20 heures, selon un calendrier strict. Des couloirs humanitaires seront également mis en place pour sécuriser le passage des convois acheminés par les Nations unies. Malgré ces mesures, la sécurité reste fragile : la Défense civile a signalé des tirs israéliens ayant causé un mort près d’un site d’aide, des faits que l’armée israélienne dément.

Ce mode de distribution par voie aérienne n’est pas une première. En 2024, les Émirats arabes unis, la Jordanie et la France avaient déjà expérimenté cette méthode, jugée à l’époque risquée et peu efficace par les acteurs humanitaires. Pour ces derniers, l’acheminement terrestre demeure la solution la plus sûre et la mieux adaptée pour répondre aux besoins massifs des populations civiles. En dépit de ses limites, cette reprise des largages pourrait permettre l’évacuation médicale de nombreux enfants en détresse et l’accès, même limité, à une aide vitale.

Toutefois, certaines voix s’élèvent pour alerter sur le caractère ambigu de cette aide. Philippe Lazzarini, chef de l’UNRWA organisation désormais interdite en Israël , dénonce ce qu’il qualifie de « piège mortel ». Il estime que la distribution d’aide pourrait être instrumentalisée et que la faim serait utilisée comme une « méthode de guerre ». Cette déclaration souligne les profondes tensions autour de l’aide humanitaire à Gaza, entre impératifs de survie et manœuvres politiques. Dans ce contexte, chaque opération de secours, aussi encadrée soit-elle, reste marquée par la méfiance, les risques, et l’urgence absolue.

UAMG-Madeleine  Minkouboue;