Cameroun-Musique : L’authenticité musicale dans le titre « Je veux danser » de Lady Ponce.

Alors que le public brûle d’impatience de découvrir le clip vidéo du titre phare de l’album récent de Lady Ponce, « Je veux danser », l’audio publié sur la plateforme YouTube connaît un succès fracassant avec plus de 252 000 vues. 

L’artiste musicienne de bikutsi, Adèle Rufine Ngono, plus connue sous le nom de scène Lady Ponce, célèbre cette année ses 18 ans de carrière, jalonnés de succès et de créations artistiques remarquables, qui ont contribué à son ascension vers les sommets de la scène musicale.

Pour donner plus d’ampleur à cet anniversaire, elle a mis sur le marché du disque son 9e album intitulé « Légende », produit par le label Keyzit, qui est sorti le 17 janvier 2025. Cet album est composé de 20 titres, dont « C’est fini » « Tika tika », en lingala, qui signifie « laisse », et qui témoigne de la proximité de l’artiste avec cette langue, notamment grâce à son featuring avec Koffi Olomide, qui a permis de mettre en valeur son talent, etc…

Le titre le plus populaire en ce moment, « Je veux danser », en plus des 252 000 vues sur YouTube, enregistre une centaine de vidéos de challenge sur la page Facebook de Lady Ponce, ce qui démontre son impact sur les réseaux sociaux. Dans ce titre, l’artiste a puisé dans le tréfonds de l’âme musicale du bikutsi, exprimant la profondeur culturelle manifeste de ce genre musical, ancré dans les traditions africaines.

On repère l’utilisation des instruments traditionnels, l’incorporation du rythme et de la mélodie traditionnelle, ainsi que les paroles qui reflètent les valeurs de la communauté beti. On peut entendre l’artiste reprendre verbalement les battements des tam-tams, tambours et balafons, ce qui constitue l’expression musicale authentique du bikutsi, avec sa richesse et sa complexité rythmique indéniables.

Le bikutsi, genre musical qui exprime généralement la subjectivité, l’amour à la dimension universelle, un mal ou un bien-être, des histoires personnelles, est souvent considéré comme étant « fille des femmes », car il est profondément lié à l’expérience féminine. 

Lady Ponce prouve une fois de plus qu’elle reste la reine incontestée du bikutsi, alliant tradition et modernité pour offrir une œuvre vibrante et intemporelle, qui continue de séduire les mélomanes et de renforcer sa position sur la scène musicale.

UAMG-Fr. Adélaïde Abeng