Kinshasa, RDC-Diplomatie : Etienne Tshisekedi libère trois Américains impliqués dans le coup d’Etat manqué en RDC.

Dans un geste diplomatique fort, le président congolais Félix Tshisekedi a ordonné l’extradition de trois ressortissants américains condamnés dans le cadre du coup d’État manqué du 19 mai 2024. Marcel Malanga, fils du leader du putsch avorté Christian Malanga, ainsi que Taylor Thompson et Zalman Polun, initialement condamnés à mort, ont été graciés, puis transférés aux États-Unis.

Après plusieurs mois en prison, la décision de gracier les putschistes fait suite à une collaboration étroite entre les autorités congolaises et l’ambassade des États-Unis en RDC. Les trois détenus, désormais condamnés à la perpétuité, purgeront leur peine aux États-Unis. Cette mesure est intervenue peu après la visite de Massad Boulos, proche conseiller de Donald Trump, relançant les spéculations sur une intervention diplomatique américaine dans le dossier.

L’assaut contre le Palais de la Nation, mené par Christian Malanga et son groupe, avait profondément secoué Kinshasa. Le chef du complot y avait trouvé la mort, mais son fils et d’autres complices avaient été capturés vivants, suscitant une vive émotion et des débats sur leur sort judiciaire.

La décision d’extradition soulève aujourd’hui des interrogations sur l’équilibre entre justice et diplomatie. Certains analystes y voient un geste d’apaisement stratégique de la part de Kinshasa, soucieux de préserver ses relations bilatérales avec Washington, tandis que d’autres y perçoivent une remise en cause de la souveraineté judiciaire congolaise.

En toile de fond, cette affaire remet en lumière les enjeux de sécurité, de gouvernance et d’influence dans une RDC en quête de stabilité.

UAMG-Marcelle Emilie YEMBEL