Alors que l’élection présidentielle de 2025 approche, une question brûlante se pose : Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, peut-il encore remporter le scrutin ?
Certains observateurs estiment que l’ âge avancé du Président Paul Biya et le bilan de son régime pourraient jouer en sa défaveur, mais, la réalité politique camerounaise montre que l’opposition, minée par ses divisions, peine à constituer une alternative crédible et unie.
Depuis plus d’une décennie, l’opposition camerounaise souffre de querelles internes, de luttes de leadership et d’un manque de stratégie commune. Aujourd’hui encore, à quelques mois du scrutin, aucune alliance majeure ne semble émerger pour contrer le parti au pouvoir.
Le RDPC, bien que critiqué pour sa gestion du pays, reste une force politique structurée avec un maillage territorial puissant. Son contrôle des institutions électorales et des moyens de communication lui donne un avantage stratégique. Si l’opposition se présente en ordre dispersé, elle risque de rééditer le scénario de 2018, où la dispersion des voix a facilité la victoire du président sortant.
Pour espérer une alternance, les leaders de l’opposition devront dépasser leurs différends et unir leurs forces autour d’un programme commun et d’un candidat unique. Sans cette démarche, Paul Biya pourrait, malgré son long règne, conserver le pouvoir en 2025, profitant une fois de plus de la fragmentation de ses adversaires.
UAMG-Aminata BAMBA
