Ghana-Kenneth Ofori-Atta, ancien ministre des Finances du Ghana, recherché par Interpol.

L’ancien ministre ghanéen des Finances, Kenneth Nana Yaw Ofori-Atta, est désormais recherché par Interpol. L’organisation internationale a publié une notice de recherche à la demande des autorités du Ghana. Une affaire qui soulève de nombreuses interrogations autour de cette figure autrefois emblématique de la gouvernance économique africaine.

Kenneth Nana Yaw Ofori-Atta, ancien ministre des Finances du Ghana sous le gouvernement de Nana Akufo-Addo, figure désormais sur la liste des personnes recherchées par Interpol. Bien que cela ne constitue pas un mandat d’arrêt international formel, cette alerte vise à obtenir la coopération des forces de l’ordre à l’échelle mondiale pour localiser et organiser son extradition vers le Ghana.

Banquier d’investissement de renom, Ofori-Atta est le cofondateur de Databank Group, une importante société de services financiers ghanéenne. Il a occupé le poste de président exécutif jusqu’en 2012, avant d’être nommé ministre des Finances en janvier 2017

Durant son mandat, il a été salué pour sa gestion économique et ses prises de position sur la scène internationale. Il a été élu meilleur ministre africain des Finances en 2018 par le magazine londonien The Banker, et reconnu par The Africa Report comme l’un des banquiers les plus politiquement influents du continent en 2021.

Sur le plan académique et intellectuel, il est Donaldson Fellow de l’Université de Yale, récipiendaire du John Jay Award de l’Université de Columbia, et membre de l’Aspen Institute. Il est également l’un des initiateurs de l’Aspen Africa Leadership Initiative.

Malgré ce parcours prestigieux, son nom figure désormais sur la plateforme publique d’Interpol. Les raisons officielles de cette recherche n’ont pas été dévoilées par les autorités ghanéennes, ce qui laisse place à de nombreuses spéculations.  Certains soupçonnent des affaires de malversations financières liées à sa gestion ministérielle passée.

Cette situation illustre une tendance croissante en Afrique : celle d’une volonté politique de rendre des comptes, même aux figures les plus influentes. Affaire à suivre.

UAMG-Marcelle Emilie YEMBEL