Les retrouvailles organisées par les natifs de New Bell Bassa et sa diaspora,les 7-8-9-10 et 11 février 2024 restent inoubliables : Le coup d’essai a été le coup de maître selon tous les participants. Pour la première fois, les membres de la diaspora du tout New-Bell Bassa que d’aucuns disent sans indiscrétion qu’ils sont distants, sont partis de leurs bases occidentales pour s’associer aux locaux pour célébrer la renaissance du peuple Nsa’a’ de New-Bell. Pendant près de six mois, la commission d’organisation a déroulé une machine qui a permis aux natifs et natives de New-Bell de regarder dans la même direction. Pour mettre les petits plats dans les grands, l’association LIKODA LI BAGWENE NEWBELL BASSA s’est donné un programme pointu qui a allié sans complaisance la culture et le sport dans une ambiance bon enfant.
Des éliminatoires du football inter districts au concours Miss New Bell Bassa qui ont été emportés par le district de Babylone, en passant par le jeu du Ludo et la marche sportive. New-Bell Bassa a connu un branle bas en nulle autre pareil. Près de deux milles personnes de tous les horizons, se sont tenues les coudes à travers des réjouissances populaires qu’on ne va pas oublier de sitôt à Douala.
Et que dire du rituel de purification conduit par les Ba Mbombog,les garants de la tradition de la grotte de Ngog Lituba? Un rituel qui continue à animer les commentaires dans le quartier. Ils étaient une douzaine qui ont fait le déplacement du village New-Bell; à Douala dans l’arrondissement de Douala 2e pour donner un cachet particulier au festival organisé par le Likoda Li Bagweene New-bell Bassa. Selon le Maître de cérémonie, Mbombog Ndjel de Log Hega de la région de Babimbi, l’écho du rassemblement de New-Bell Bassa ,le premier du genre, ne pouvait passer sans que les garants de la tradition Bassa ne se fassent entendre. “Quand on fait du bon travail comme cela est le cas, pour sortir New-Bell Bassa de la morosité actuelle, il faut que ça se sache, et que ça s’apprécie à sa juste valeur”. Cette cérémonie riche, en couleur, a mis en relief, la tradition des peuples Bassa Mpoo Bati. Et à l’issue de laquelle le promoteur des retrouvailles, Etienne Nemb le Nkena(le guide) a été intronisé à sa grande surprise, chef traditionnel Bassa, selon les us et coutumes des peuples de la grotte.
Pour boucler la boucle, la soirée de gala organisée à la maison du Parti du RDPC à Bonanjo et la dernière saga tenue à la chefferie Mongo Joseph ou les membres du Likoda ont pour la première fois arboré leur légendaire pagne. Lequel pagne il faut le rappeler, avait été mis au doute quelques mois avant l’organisation de ce festival, n’eut été les efforts des membres de la commission tissu qui ont redoublé d’efforts pour honorer au défi qu’ils s’étaient assignés eux-mêmes, celui de produire un pagne aux initiales du likoda coûte que vaille. Même l’indisponibilité de la Cicam n’a pas empêché que le pagne sorte pour mettre en orbite la renaissance du peuple bassa New-bell
;Tout est bien qui se termine bien, la fête était très belle, s’ouvrant sur des danses interminables. On a répété : “ DI YE MUT WADA,DI YE JAM JADA”, l’hymne fétiche de ralliement des natifs de New-Bell Bassa. Les lampions se sont finalement éteints au petit matin du 12 février 2024 avec une envie folle de se retrouver en 2025 au district de Babylone dont l’honneur est revenu pour accueillir la seconde et très attendue édition.
SAMUEL BOUM / YAOUNDE CAMEROUN